2020 - Communiqués de l'URIF FO
l'expression de l'Union Régionale d'Ile de France FORCE OUVRIERE
LA 3EME VAGUE CE SONT LES TRAVAILLEURS QUI MANIFESTENT ! - 15-12-2020
Dès aujourd'hui, 15 décembre 2020, ce sont des milliers de salariés qui ont manifesté à Paris.D'abord au ministère de la Santé à l'appel de la CGT, de la CGT-FO et de SUD, où les personnels du médico-social se rassemblaient pour dire :"Nous avons contribué à sauver des vies lors de la première vague, nous le faisons encore aujourd'hui et nous voulons toucher 183€ comme les personnels de l'hôpital". Dans le même temps, ils expriment aussi que ce gouvernement n'a pas été au bout de ce qu'il leur doit :des moyens, des effectifs, des lits, du matériel pour les malades et pour les personnels, la reconnaissance de leur métier, des conditions de travail acceptables et des salaires décents. Ils ont raison et comme beaucoup d'UD FO en France,plusieurs UD FO d'Ile-de-France ont soutenu ce mouvement juste.
Il en était de même dans un autre lieu de Paris où plusieurs milliers d'artistes, de comédiens, de musiciens, de personnels des théâtres, des cinémas, des musées...à l'appel de leurs organisations syndicales dont le SNLA FO et la FASAP FO, se rassemblaient devant l'Opéra Bastille pour dire :"Arrêtez de nous faire mourir, arrêtez de nous faire disparaitre, ouvrez tous les lieux de culture, nous garantissons toute la sécurité plus que dans les grandes surfaces !" L'URIF FO s'est déjà largement engagée au cours des dernières semaines pour exiger que les revendications soient entendues et concrétisées. Cette manifestation, place de la Bastille, était aussi appuyée par la participation des militants de plusieurs UD de l'Ile-de-France qui se sont aussi mobilisées et continuent de le faire contre la loi de sécurité globale et contre toutes les atteintes aux libertés fomentées par ce gouvernement qui, s'il n'écoute pas les revendications et ne veut les satisfaire, durcit l'état d'urgence et le couvre-feu sous la coupe directe de son conseil scientifique et de son conseil de défense.Pour "amuser la galerie", il annonce un referendum sur la modification de la constitution sur le climat alors qu'après avoir indiqué que les masques ne servaient à rien parce que nous n'en avions pas, le vaccin sera l'alfa et l'oméga de la sortie de crise.Allez donc le dire au personnel du médico-social !Allez donc le dire aux artistes !Allez donc le dire au personnel des remontées mécaniques !Allez donc le dire aux salariés des petits commerces et aux salariés de l'hôtellerie et de la restauration !
Allez donc le dire à tous ceux qui subissent des plans de licenciement...Allez donc le dire à tous ceux qui n'y comprennent plus rien et qui en prennent plein la tête.
Ah, au fait, pour le referendum, bon courage !
Paris, le 15 décembre 2020
VOUS AVEZ DIT CULTURE ? - 13 -12-2020
Le SNLA FO vient de tirer le signal d’alarme pour toutes les professions du spectacle après les mesures annoncées par le 1er Ministre qui reporte une nouvelle fois l’ouverture de tous les lieux de spectacles en janvier 2021.
L’URIF FO qui réagit depuis plusieurs mois à toutes ces atteintes aux libertés et particulièrement celles qui touchent à la culture par la fermeture des théâtres, des cinémas, du spectacle vivant de rue, des musées… le fait comme elle l’a fait par rapport aux commerces de proximité considérés par le gouvernement comme non essentiels.
Inacceptable pour l'URIF FO qui considère que de telles mesures risquent de faire disparaitre des pans entiers de notre culture, en faisant fermer définitivement de telles structures et en faisant disparaitre des milliers d'emplois.La démonstration est faite que toutes les mesures étaient prises et l'ont toujours été par leurs responsables pour garantir la sécurité de tous dans ces lieux de vie et de culture.Il n'y a pas plus de danger dans les théâtres, dans les cinémas, dans les musées...et sur les remontées mécaniques dans les stations d'hiver qu'il y en a dans le métro ou dans les rames de train, bondées parce que la volonté de faire travailler les salariés,coûte que coûte,n'a pas conduit gouvernement et directions d'entreprises à mettre en place des rames supplémentaires au lieu de les diminuer et de "compresser" toujours plus les effectifs.Alors oui, le SNLA FO a eu raison d'appeler à manifester les samedis qui viennent de passer et notamment celui du 12 décembre pour la réouverture immédiate des théâtres, cinémas... et exiger le retrait de la loi de sécurité globale.Pour le SNLA FO et pour l'URIF FO, les revendications sont claires :-Réouverture immédiate des théâtres, de tous les lieux de spectacles et des musées,-Compensation de l'intégralité des pertes de salaires et d'exploitation des compagnies de théâtres et productions indépendantes,-Renflouement immédiat des caisses sociales que le gouvernement asphyxie,-Prorogation au délai d'août2021 des droits à l'assurance chômage–annexes8et 10 et le retrait pur et simple de la réforme du régime général.Le SNLA FO appelle à une manifestation le mardi15 décembre 2020 qui partira de l'opéra Bastille (place de la Bastille) à 12H00. L'URIF FO soutient sans réserve le SNLA FO et les syndicats qui appellent à cette manifestation. Elle demande à ses UD FO d'Ile-de-France de s'organiser et participer à cette manifestation comme elles l'ont fait ces derniers samedis contre la loi de sécurité globale.
Paris, le 13 décembre 2020
ALERTE ! LIBERTÉS EN DANGER ! - 11 -12-2020
L’URIF-FO dans son dernier communiqué intitulé «Article 24ou pas: on n’en veut pas!» dénonçait les dérives autoritaires et l’état policier mis en place par le gouvernement. L’URIF-FO depuis plusieurs semaines appelle et participe aux manifestations qui se sont déroulées à Paris et qui s’opposaient à la «loi sécurité globale» qui s’attaque aux libertés, à toutes les libertés.La démonstration est faite aujourd’hui que toutes les missions régaliennes de l’État et notamment celles concernant la sécurité sont remises en cause par cette loi qui ne veut plus qu’on filme les interventions des forces de l’ordre dans les manifestations, qui généralise l’utilisation des drones, qui donne des moyens supplémentaires et considérables aux polices municipales et qui «construit» la «police privée».
À cela vient s’ajouter les décrets qui vont contribuer à ficher tous les militants et leurs familles, qu’ils soient militants syndicaux, politiques ou associatifs, ce qui est inacceptable. De plus, cette loi remet en cause toutes les missions confiées aux fonctionnaires d’État notamment dans le domaine de la sécurité. C’est pour l’URIF-FO inacceptable.Comme nous l’affirmions précédemment et comme nous l’avons affirmé dans les dernières manifestations,«article 24 ou pas: on n’en veut pas! Retrait de la loi Sécurité globale et des décrets!»Tout est bon pour s’attaquer aux droits fondamentaux: Etat d’urgence, conseil de défense, couvre feu, attestations, loi de sécurité globale, interdiction des manifestations ou des rassemblements. Toutes ces mesures détruisent les valeurs de la République et tout simplement notre République une et indivisible. L’URIF-FO réaffirme qu’elle s’oppose à cette loi et aux décrets, et qu’elle en exige le retrait. L’URIF-FO considère que la défense de la démocratie nous conduit à soutenir toutes les initiatives de rassemblements et de manifestations qui se dérouleront le 12 décembre 2020 dans les départements d’Ile-de-France.
Paris, le 11 décembre 2020
ARTICLE 24 OU PAS : ON N’EN VEUT PAS - 29-11-2020
Une formidable manifestation entre République et Bastille où les 200 000 manifestants annoncés couvraient tout le parcours et les rues adjacentes. À l'appel des organisations syndicales de journalistes dont bien sûr le SGJ FO, d'associations de défense des droits de l'homme, de la libre pensée... et des organisations syndicales qui combattaient toutes les contre-réformes du gouvernement notamment l'URIF FO, se retrouvaient une nouvelle fois pour combattre la loi de «sécurité globale" qui remet en cause toutes les libertés fondamentales et donc les valeurs de la République.
Un cortège de l'URIF FO bien fourni mais également une grande quantité de jeunes dont certains n'hésitaient pas à dire que c'était la première fois qu'ils manifestaient, des retraités et des salariés contraints par le confinement, le télétravail, obligés de se justifier pour se déplacer. Des avocats participaient également à cette manifestation.Toutes les forces vives opposées à la politique autoritaire et à cet état policier démontraient une nouvelle fois qu'elles n'accepteraient pas qu'on leur dicte une nouvelle loi à laquelle elles s'opposent.Dans les rangs syndicaux et particulièrement dans ceux de l'URIF FO, le retrait de cette loi est une obligation.Cette manifestation gaie et très active était d'autant plus déterminée qu'elle venait d'être autorisée au final par la justice, après avoir été interdite puis transformée en rassemblement par le Préfet.Elle était déterminée parce que 48 heures auparavant un producteur de musique était pris à partie dans ses locaux par des policiers qui le "passaient à tabac" semant l'incompréhension et la colère parmi la population. On entendait d'ailleurs dans la manifestation "heureusement qu'il y avait une caméra de surveillance autrement rien n'aurait pu être prouvé".Elle était déterminée puisque déjà la semaine auparavant des violences s'étaient produites conduisant le ministre de l'intérieur à considérer que des scènes étaient choquantes et qu'il confiait le soir à la "police des polices" de conduire une enquête ; sans compter les tweets du Président de la République trouvant lui aussi choquantes toutes ces images démontrant les "fautes" commises par la hiérarchie policière.
Des violences, il y en eues encore à la fin de la manifestation pour laisser à penser que les casseurs étaient les manifestants et que l'on ne retienne que les violences dans les actualités télévisées comme c'était d'ailleurs le cas pour toutes les manifestations contre la contre-réforme des retraites.Comme on dit souvent, à qui profite le crime et qui le prépare ?En tous les cas, si ministre de l'intérieur, Président et quelques autres trouvent la situation choquante, qu'ils se posent la question de savoir pourquoi les gens manifestent... si ce n'est à cause de la loi qui au lieu de rassurer fait peur à tout le monde.Alors, retirez-la ! Autrement, vous porterez la lourde responsabilité de ce qui pourrait se passer dans les semaines qui viennent car ceux qui luttent aujourd'hui contre cette horreur de loi ne cèderont pas. Pas plus qu'ils ne l'ont fait sur les retraites, l'assurance chômage, la loi travail et l'ANI.Votre loi amendée ou pas, on n'en veut pas.Assez des privations de liberté. Assez d'État autoritaire, assez des décisions prises par le seul conseil de défense.
Paris, le 29 novembre 2020
TOUS RESPONSABLES ! - 25-11-2020
En entendant le Président de la République,on a l'impression qu'il a le sentiment que les Français ont oublié qu'il y a près d'un an que l'épidémie s'est déclarée.Aujourd'hui, même discours sur le dévouement des personnels soignants qui, s'ils ont obtenu une première augmentation de salaire n'ont toujours pas la totalité des moyens leur permettant d'exercer leur métier dans de bonnes conditions en constatant chaque jour que rien n'a été fait pour faire évoluer le nombre de personnels et des lits. Il est bien indiqué que les malades qui ne sont pas atteints de la Covid doivent se faire soigner dans le même temps où le nombre de lits et de personnels sont en nombre insuffisant pour le faire.
Combien de morts devra-t-on comptabiliser parce que les moyens ne sont pas donnés malgré les mois qui viennent de passer? Si nous pouvons être satisfaits de voir les lieux de culture ouverts de nouveau, nous constatons également que les restaurants comme les bars ne pourront le faire. Les petits commerces dont personne ne comprenait la fermeture, ouvriront dès le 28 novembre alors qu'ils n'auraient jamais dû fermer.Mais attention, durant plusieurs semaines encore pas de rassemblements sous peine d'être sanctionnés.Puis, dès le 15 décembre retour à la case départ avec le retour du couvre-feu dès 21H jusqu'à 7H du matin.Pas de rassemblements, couvre-feu, maintien des attestations, des contrôles, des amendes ;Merci Monsieur le Président, c'est vrai que c'est une belle amélioration de la situation. La liberté est de retour !
Et puis, comme tout au début de la crise, le Président nous promet le vaccin comme il avait promis les masques, les médicaments, les respirateurs, le vaccin contre la grippe que les Français attendent désespérément ;comme il nous dit que 5 300 000 personnes vont être aidées à hauteur de 100 à 150€ alors qu'il y a 10 millions de pauvres en France aujourd'hui.Paroles, paroles, paroles si nous y ajoutons encore le fait qu'il annonce des mesures pour les jeunes...lesquelles ?La crise sanitaire nous aurait permis de transformer l'hôpital. Un véritable scandale que d'affirmer cela quand nous constatons les attaques portées encore aujourd'hui contre lui.
Rassemblements interdits ?Cela n'a pas empêché les journalistes de se rassembler par milliers, place du Trocadéro, pour s'opposer à la loi globale sécurité.Nous y étions, comme nous appelons à participer au nouveau rassemblement, place de la Bastille, du 28 novembre 2020 contre cette loi qui marque tous les accents d'un régime autoritaire, totalitaire et d'un état policier.Ce président qui affirme dans son intervention qu'il ne faut pas nous laisser nous emporter. Donnera-t-il les ordres à"ses préfets" pour que le rassemblement de la Bastille contre sa loi d'atteinte à toutes les libertés soit réprimé comme cela a été le cas contre les hommes et les femmes qui s'étaient installés place de la République parce que "leur conseil de défense", "leur conseil scientifique", "leur loi d'urgence sanitaire", "leur couvre-feu" n'ont à aucun moment penser à accueillir ces hommes et ces femmes dans des conditions décentes de logement et de vie.Ce 28 novembre, nous serons présents pour dire que nous nous opposons et exigeons le retrait de la loi globale sécurité mais également pour dire que nous condamnons toutes les violences que nous avons vécues dans les manifestations depuis les mobilisations contre la remise en cause des retraites, que nous condamnons toutes les violences vécues par les lycéens et les étudiants depuis plusieurs années, que nous condamnons toutes les violences marquant tous les rassemblements de la dernière période et les sanctions imposées à des militants syndicaux mobilisés contre la fermeture des urgences de l'Hôtel Dieu.Nous condamnons les comportements du Ministre de l'Intérieur et du Préfet de police qui trouvent choquant ce qu'ils ont vu place de la République alors qu'ils sont les donneurs d'ordre.Pour le Président, dans la crise sanitaire, nous sommes responsables de ce qui pourrait être un 3èmeconfinement mais à aucun moment il ne considère que ceux que nous venons de citer, sont tous responsables des violences et de la colère que développent les Français aujourd'hui.Le 28 novembre, nous nous opposerons aux atteintes contre la liberté de la presse et aux atteintes aux libertés et au droit de manifester.La République, rien que la République, toute la République.
Paris, le 25 novembre 2020
LE BÂTON ET LA CAROTTE ! - 23-11-2020
La loi globale de sécurité est une arme de répression supplémentaire reconnue comme portant atteinte aux libertés y compris dans la majorité présidentielle et même entre ministres.Notre URIF FO, dans son dernier communiqué, précisait que nous condamnions cette loi. Nous apportions notre soutien à toutes nos structures qui réagissaient, se mobilisaient et appelaient à manifester. De nombreux rassemblements se sont déroulés dans toute la France.À Paris, au Trocadéro, ce sont des milliers de manifestants qui se sont retrouvés à l'appel notamment des syndicats de journalistes dont le SGJ FO. Mais au-delà,y participait notamment une délégation de notre URIF FO représentant divers secteurs dont ceux particulièrement mis à l'épreuve au cours des derniers mois.
Oui,ils avaient raison de dire que la liberté de la presse est remise en cause. Oui, ils avaient largement raison d'affirmer que l'on est entré depuis quelques temps dans un régime autoritaire complété par des mesures iniques qui remettent en cause les libertés individuelles et collectives. Le renforcement des moyens et des pouvoirs des polices municipales, l'utilisation de drones pour la surveillance de nombreux évènements, la non possibilité de filmer les scènes de manifestations... sont des éléments incontestables de dérives autoritaires et de la remise en cause de notre République.Rien n'est d'ailleurs terminé et il faudra continuer à marquer notre désaccord profond et le retour aux valeurs de la République pour ce 150ème anniversaire de la Commune de Paris qui réagissait contre les canons de Thiers.Ça c'est pour le bâton, vite passons à la carotte, celle qui nous est promise avec l'arrivée des vaccins, en nombre d'ailleurs, pour soulager toutes les misères vécues avec l'épidémie. Ce serait formidable si nous n'avions pas connu l'épisode des masques, des blouses et du matériel pour les personnels soignants, des respirateurs, des médicaments, des tests...du confinement ou plutôtdes confinements.Mais voilà, avant de pouvoir constater l'arrivée des vaccins contre la Covid-19, il nous faut souligner l'échec de la possibilité d'obtenir aujourd'hui le moindre vaccin contre la grippe. Yen a plus! !Et même les plus vulnérables sont obligés de se faire enregistrer chez leur pharmacien pour en bénéficier, s'ils y arrivent! Alors, le vaccin contre la Covid ?Le gouvernement en annonce 55 millions mais pour quand? Si cela est géré comme celui pour la grippe, les salariés du second cercle ne sont pas prêts d'en bénéficier comme cela fut déjà le cas pour les personnels du commerce au début de l'épidémie, comme pour tous ceux qui furent, dans différentes professions, confrontés à ce fléau.
La carotte "vaccin" pourra-t-elle enrayer les plans de licenciements, les fermetures d'entreprises comme Bridgestone, la casse des statuts et des conventions collectives, la non évolution des salaires et des retraites, la généralisation du télétravail et ses conséquences sur la destruction du code du travail?Ce vaccin miracle remettra même en œuvre des plans désastreux pour l'avenir des jeunes mais aussi de tous les salariés d'aujourd'hui avec le retour de la réforme des retraites comme celle de l'assurance chômage alors que 10 millions de nos concitoyens sont en dessous du seuil de pauvreté et que la misère guette les centaines de milliers de salariés qui rejoindront les bataillons de chômeurs.Décidément,la carotte, à chaque fois, c'est pour nous la...Mais la résistance est toujours là et a même tendance à reprendre de la vigueur au cours de ce second confinement. Le bâton et la carotte finiront bien par se retourner!
Paris, le 23 novembre 2020
NOUS CONDAMNONS ! - 20-11-2020
L’URIF FO et ses UD ont, dans les derniers mois et encore tout récemment, condamné avec la plus grande fermeté toutes les atteintes aux libertés fondamentales et notamment celles qui depuis des années empêchent les organisations syndicales de manifester par des contrôles des manifestants les empêchant de se rendre aux rassemblements, par l’imposition de parcours, par la mise en garde à vue de ses militants assurant la sécurité des manifestants, par une répression non fondée et conduisant à de nombreux blessés dans nos rangs.
Aujourd'hui, une nouvelle étape est franchie, grave pour notre société, pour les libertés, pour les organisations et associations qui la constituent, pour les parlements. La loi d'urgence sanitaire n'a rien de sanitaire et empêche la libre circulation des personnes dans le même temps où elle interdit rassemblements, manifestations, réunions d'information etc... De mois en mois, elle se prolonge avec la complicité d'un parlement "godillot".C'est aussi le conseil scientifiquequi s'est octroyé tous les droits de faire pression sur les élus en décidant de la prolongation ou non de l'état d'urgence. C'est le conseil de défense qui a remplacé le conseil des ministres, parlement et instances représentatives et qui est un véritable "cabinet noir" à "la botte" de qui ?C'est enfin aujourd'hui la loi globale de la sécurité qui "agglomère" tous les effets désastreux de ce qui vient d'être développé et qui officiellement nous met sous la coupe des renforcements des pouvoirs des différentes polices qui ne pourront d'ailleurs plus être filmées dans les manifestations, des drones qui assureront une surveillance accrue des manifestations, des rassemblements mais aussi de la population.Si notre URIF FO avait à diverses reprises condamné ce tournant "sécuritaire", la Confédération par la voix de son secrétaire général l'avait également dénoncé à sa façon.La CE Confédérale qui vient de se tenir hier, marque ses positions dans un texte clair, voté àl'unanimité de ses représentants. Notre organisation syndicale, de tout temps, s'est opposée à la remise en cause des libertés, de toutes les libertés qui conduisent à vivre dans une République "une et indivisible" à laquelle nous sommes fortement attachés.C'est sur des bases de cette nature que l'URIF FO s'engagera dans toutes les actions et initiatives qui conduisent à condamner et lutter contre tous ces dispositifs et lois qui portent atteintes aux libertés et conduisent aux "États policiers".L'URIF FO souhaite que les UD FO d'Ile-de-France portent ces positions auprès des autres organisations qui se sont mobilisées avec nous aucours des dernières années tant sur le plan des retraites que de l'assurance chômage en continuant à exiger le retrait des contre-réformes dans tous les domaines.
Paris, le 20 novembre 2020
QUEL CONSTAT DRAMATIQUE ! - 13-11-2020
Dans les commentaires de ces derniers jours figurait en bonne place le nombre d’accidents de voitures et de morts qui diminuait de manière considérable… quelques 28 morts en moins par mois.
Tant mieux ! et nous ne pouvons nous plaindre d’un tel résultat mais cela n’est pas dû à cette "excellente "politique menée par le gouvernement limitant la vitesse à 80 kms/h, présentée comme étant la "reine des batailles" contre les accidents de voiture.
Non, les journalistes étaient obligés de constater que ce résultat venait du confinement. Autrement dit, pour ne plus avoir de morts sur les routes pratiquons le confinement plus que jamais, développons l’état d’urgence, les couvre-feux et nous en passons, entre le manque de dispositions prises à l’école en termes de sécurité pour les enfants et les personnels, le tout travail en présentiel qu’il faut mener en priorité.
Le confinement contribue à la diminution du nombre de morts sur les routes alors que la COVID-19 tue actuellement chaque jour entre 400 et 500 personnes. Le confinement risque de tuer encore davantage avec le nombre de suicides, et les cas graves qui ne se rendent plus à l’hôpital et meurent chez eux !
Nous sommes loin d’être convaincus de la stratégie du gouvernement non pas en termes d’accidents de voitures mais de gestion de la crise sanitaire où nous nous posons la question de savoir comment le petit commerce résistera aux mesures qui sont arrêtées et qui laisseraient à penser que le virus progresse plus dans le petit commerce que dans les grandes surfaces.
Une chose est certaine, c’est que la France compte aujourd’hui 10 millions de personnes dans une situation de pauvreté. Ce gouvernement et les précédents portent cette responsabilité et l’organisation du chômage mis en œuvre par les plans de licenciements contribue à l’accentuation de cette pauvreté. Ce ne sont pas les salariés de Bridgestone qui diront le contraire.
Dans ce domaine, le gouvernement a-t-il mit "le paquet" comme il le disait, pour imposer un plan de reprise proposé par les salariés ? Pas mieux que lorsque le gouvernement du Président Hollande "abandonnait en rase campagne" ceux d’Arcelor Mittal et quelques autres.
Dramatique aussi ce constat sur l’hôpital où nous avons déjà tellement pris position. Cependant les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les précédents Présidents de la République, comme l'actuel ne peuvent contester la réalité des chiffres publiés par l’IRDES et l’INSEE sur les hôpitaux publics.
En 1981, il y avait 392 644 lits pour 55 550 000 habitants. En 2018, il y a 243 226 lits pour 66 883 000 habitants.
Sûr qu’en 2 ans, d’autres et nombreux ont encore disparu.
Oui, le constat est dramatique. Il est inacceptable dans nombre de domaines et c’est ce que les salariés, les retraités, les chômeurs sont en train de dire au gouvernement, confinement ou pas.
Paris, le 13 novembre 2020
MAIS OÙ EST LE GOUVERNEMENT ? - 05-11-2020
Déclarations, contre-déclarations, affirmations, contre-ordres ; pas une journée sans qu’une annonce ne soit contredite immédiatement.
La dernière en date sur la volonté de remettre en place le couvre-feu en Ile-de-France annoncée par le porte-parole du gouvernement mais immédiatement contredite par le Premier Ministre même si celui-ci ne balayait pas d’un revers de main cette possibilité.
Un gouvernement qui ne peut plus compter sur la majorité à l’Assemblée Nationale, absente pendant le débat sur la date de l’état d’urgence sanitaire reportée au 16 février 2021 et qui laissait la possibilité à l’opposition parlementaire de présenter un amendement ramenant celle-ci au 15 décembre.
Le coup était trop dur, et le ministre de la Santé "pétait les plombs" pour revenir sur cet amendement, démontrant la volonté de poursuivre une politique consistant à mettre tous les Français sous "le joug", mouvement syndical, jeunes, étudiants, salariés dans l’impossibilité de se rassembler, en renforçant les dispositifs de contrôle, empêchant tout rassemblement. Ce gouvernement veut ajouter d’autres formes de contrôle comme l’utilisation de drones pour observer les rassemblements, déplacements et demain les utiliser pour sanctionner et "pister" ceux qui auraient le malheur de vouloir manifester, qu’ils soient personnels soignants ou enseignants.
État de guerre ? Oui ! car le Président l’avait annoncé dès le début de l’épidémie. Il s’appuie d’ailleurs, sur un conseil de défense dans lequel siègent les militaires. Conseil qui pèse plus que le gouvernement et nous sommes assurés qu’il fera tout pour réprimer toutes velléités de s’exprimer, de se déplacer, de manifester.
C’est lui qui décide aujourd’hui de la durée de l’état d’urgence. Plus cette durée est longue et plus cela permet au Président de la République de tenter de juguler la colère qui monte de plus en plus.
Si le gouvernement est là pour conduire un état policier répressif, où est-il dans cette rentrée scolaire calamiteuse qui laisse les enseignants "se débrouiller" pour expliquer aux élèves les "vertus" de la liberté d’expression, de la démocratie, du droit à la critique et au blasphème ?
Est-il là pour constater que la distanciation est impossible quand il y a 38 personnes dans une classe de 50m² ?
Quand de nouveau les masques et le gel hydroalcoolique manquent et que le "démerdez-vous" est la règle, y compris pour gérer les repas du midi dans les cantines scolaires ?
Et puis, où est le gouvernement quand nous constatons, après plusieurs mois d’épidémie, que l’on manque toujours dans les hôpitaux de lits en réanimation mais également de quoi accueillir les malades non Covid ?
De nouveau se trouve posé le problème du manque de respirateurs…mais aussi de médicaments et surtout de personnels soignants.
Les enseignants se mettent en grève, les personnels des hôpitaux se mettent en grève pour dénoncer cet abandon de l’engagement du gouvernement, ils ont raison ! et nous les soutenons contre cet état policier qui réagira en envoyant ses drones contre tous ceux qui dénoncent et qui luttent aujourd’hui contre les atteintes à tous les droits.
Paris, le 5 novembre 2020
La politique de la boite à sardines ! - 02-11-2020
Il y a quelques jours, l’URIF FO considérait que pour éviter les fortes concentrations de voyageurs dans les transports en commun, il fallait augmenter le nombre de rames à la SNCF et à la RATP et davantage de bus.
Et bien, c’est le contraire qui est en train de se produire puisque les deux entreprises du service public font l’annonce qu’elles pourraient réduire dans les prochains jours le service aux usagers.
Donc les choses sont claires. La volonté profonde est bien que les voyageurs continuent à s’entasser dans des rames bondées ; c’était le cas avant le confinement, ça le sera encore aujourd’hui avec la réduction du nombre de trains, de rames, de bus. Pourtant, il y a quelques jours, le Président de la République affirmait bien que seule la santé des Français comptait. Il affirmait également que les services publics assureraient pleinement leurs missions.
Et bien, c’est ni l’un ni l’autre, à moins que les présidents et directeurs généraux de la SNCF, RATP et d’Ile-de-France mobilité n’aient pas compris la même chose que nous.
Si la santé n’a pas de prix, encore une belle formule élyséenne copiée quand même au passé, alors il faut maintenir le dispositif actuel qui permettra de voyager avec moins de risques que cela était le cas juste avant ce nouveau confinement.
Chercher tous les moyens pour que le virus ne se développe pas c’est ne pas entasser les salariés dans les transports en commun.
A moins que la santé ne compte pas autant que d’aucuns le dise – Les paris sont ouverts !
Paris, le 2 novembre 2020
MAIS QU’ONT-ILS FAIT ? - 31-10-2020
Après de nouvelles tergiversations sur le plan politique, ça y est, le deuxième confinement, qui n’était pas envisageable à la fin des vacances, est bien là. Le conseil scientifique l’a emporté démontrant sa puissance, qui n’est pas que médicale.
Ce dernier aurait bien été inspiré de faire les mêmes recommandations pour les moyens de l’hôpital. Plusieurs mois d’épidémie, de mesures controversées, la situation est toujours la même dans les hôpitaux : manque de lits, de personnel pour remplacer celui qui est épuisé après une « première vague » qui ne s’est jamais arrêtée.
Il faut se rappeler que pendant cette période nous avions « tiré la sonnette d’alarme » sur la fermeture de lits qui se poursuivait dans le cadre des contre-réformes décidées avant l’épidémie.
Il faut se rappeler de nos prises de positions contre les décisions du directeur général de l’AP-HP qui décidait de mettre fin aux contrats de milliers d’emplois de jeunes. Ils seraient bien utiles aujourd’hui.
Le gouvernement considère qu’avec 183€ pour une partie des personnels, il a fait ce qu’il fallait. Nous avons reconnu que les personnels en bénéficieraient mais cela est bien éloigné de la véritable reconnaissance du métier et des moyens matériels et humains qui sont nécessaires au système de santé. C’est bien d’ailleurs ce qu’affirmait la Fédération FO des services publics et de santé lors du « Ségur de la santé ».
Le Président de la République a affirmé lors de sa dernière déclaration, que tous les moyens seraient accordés pour les différents tests mis à disposition partout dans le pays notamment dans les Ephad…pris en charge par la sécurité sociale qui supporte depuis plusieurs mois les coûts décidés par le pouvoir.
Avant la reprise de la « 2ème vague », la sécurité sociale était « montrée du doigt » en indiquant que le « déficit » pourrait être de 49 milliards. L’alourdissement des charges va peser sur le budget et nous estimons que le gouvernement ne pourra pas s’attaquer à la sécurité sociale en voulant mettre en place des systèmes assurantiels comme cela est le cas aux États-Unis.
La santé n’a pas de prix et notre système de sécurité sociale l’a démontré à tous les Français pendant cette crise sanitaire.
Il en est de même des services publics vilipendés en période « normale » et qui sont l’objet de toutes les volontés de privatisation. Le Président de la République a affirmé que les Français continueraient à en bénéficier pendant le confinement.
Oui, il y aura des transports assurés par les cheminots de la SNCF et les agents de la RATP. Oui, il y aura de l’accueil et de la distribution de courrier à la Poste. Oui, les télécoms assureront la maintenance de tous nos appareils qui permettent de communiquer et de traiter les opérations de paiement ou autres. Oui, le matin en se réveillant il y aura de l’électricité et du gaz parce que les agents, de ce qui est de moins en moins des établissements publics, seront à leur poste pour assurer ce bien essentiel. Oui, il y aura aussi les éboueurs qui collecteront les déchets. Oui, il y aura le nettoiement dans les rues par les agents de la Ville de Paris comme il y aura le nettoiement assuré par des entreprises privées dans les locaux des entreprises. Oui, il y aura encore et toujours les caissières des grandes surfaces sans qui rien ne serait possible.
Il y en aurait bien d’autres à citer qui doivent être reconnus par le gouvernement.
Arrêtons après cela de dire que la première action à mener dans le domaine des retraites est celui de la suppression des régimes spéciaux. Arrêtons de remettre en cause le code des pensions civiles et militaires. Arrêtons de vouloir casser les 42 régimes de retraites.
Mais arrêtons aussi de se « foutre » de toutes ces catégories en les reconnaissant quand tout va mal – sans tenir compte des difficultés de leurs métiers et sans les augmenter sur le plan salarial et de les attaquer, les malmener quand tout va bien.
Il faudrait encore de longues pages pour dire combien l’incompréhension existe comme dans les mesures prises dans le cadre du confinement avec l’ouverture de toutes les grandes surfaces et la fermeture des petits commerces qui, eux, assurent la sécurité et accueillent un moindre public mais considérés non-indispensables en ces périodes.
C’est particulièrement vrai dans le domaine de la culture et particulièrement pour toutes les librairies dont on en a tant parlé.
C’est aussi vrai pour les déplacements où il y a « 36 poids et 36 mesures ». Les politiques s’exprimant à l’extérieur souvent loin de leurs domiciles sans contraintes particulières et les syndicalistes empêchés de pouvoir se déplacer pour se rendre dans les entreprises où les salariés ont besoin d’aide. Des salariés encouragés à se rendre à leur travail en présentiel dans le même temps où le télétravail doit être privilégié sur toute la semaine.
Pour l’existence de la démocratie, les syndicalistes doivent pouvoir exercer leurs mandats, pouvoir se rendre dans tous les endroits où l’on travaille, dans tous les endroits où les militants doivent se réunir.
Il est temps que le préfet de l’Île-de-France soit clair dans ce domaine et donne la possibilité dans le cadre d’une égalité de traitement à ce que les militants syndicaux soient « libres » d’exercer leur mandat comme les inspecteurs du travail doivent pouvoir le faire sans en être empêchés ou contraints et même sanctionnés comme cela avait été le cas à Reims lors du premier confinement.
On ne pourra pas encore longtemps se contenter d’entendre de beaux discours qui « font pleurer dans les chaumières ».
Des actes ! des actes ! en direction du monde du travail, celui qui permet que l’on vive encore dans ce contexte sanitaire.
Paris, le 31 octobre 2020
TRANSPORTS – HÔPITAL : Où SONT LES MOYENS ? - 26-10-2020
L’URIF FO constate avec inquiétude, qu’au moment où l’état d’urgence instaure le couvre-feu à partir de 21H, les Franciliens continuent à s’entasser dans les transports en commun. Fini les gestes barrières, fini l’occupation d’un siège sur deux. Pourquoi tous les Franciliens se posent-ils la question : « À entendre les politiques, les transports seraient moins dangereux que les terrasses de café » ?
Parce que c’est faux ! Même si les Franciliens portent des masques, ils s’accrochent aux barres, s’assoient sur des sièges, ouvrent des portes – ils s’entassent dans tous les moyens de transport.
S’interrogeant, comme tout être intelligent le fait, ils se posent la question de savoir pourquoi il n’y a pas plus de rames de métro, de trains, de bus.
Tout simplement parce qu’il n’y en a pas – tout fonctionne à flux tendu – insuffisamment de matériel – insuffisamment d’entretien – insuffisamment de personnel.
Pour les transports, il ne doit pas y avoir de prix, pas plus qu’à l’hôpital. Non seulement les entreprises doivent investir mais la région Ile-de-France également. Ne pas le faire c’est mettre la vie des Franciliens en danger.
Ce manque cruel de moyens se ressent aussi à l’hôpital. Le Président de la République disait il y a quelques mois : « Il faut mettre les moyens quoi que cela coûte ».
Nous disions pour notre part : « la santé n’a pas de prix ! »
Mais nous retrouvant dans la situation de développement du virus, qu’est-ce-que le gouvernement a fait depuis le mois de février si ce n’est gesticuler ? L’annonce est faite que nous n’aurons pas assez de lits en réanimation, mais pourquoi avoir continué à supprimer des lits dans plusieurs secteurs, à fermer des hôpitaux de proximité et à ne pas valoriser et reconnaitre les difficultés du personnel soignant, fatigué et qui démissionne ? Nous sommes aujourd’hui convaincus que le matériel tel que les ventilateurs mais aussi les médicaments et le matériel de protection, va être de nouveau manquant.
Mais qu’ont-ils fait depuis plusieurs mois pour en arriver là de nouveau ?
Économie, quand tu nous tiens, la santé des gens ne compte que très peu.
Quelle sacrée puissance cette nation qui considère qu’elle doit rétablir « l’ordre » dans plusieurs parties du monde dont les navires de guerre parcourent les océans et qui est dans l’incapacité de répondre aux besoins de santé, de transport, de vie décente de sa population !
Plus de pleurnichages, de théâtres, de belles paroles mais des moyens bon sang ! des moyens !
Paris, le 26 octobre 2020
ET MAINTENANT ! - 19-10-2020
L’URIF FO a répondu aux appels de la Confédération CGT-FO, de la FNEC-FP-FO et du syndicat FO des personnels de la région IDF qui appelaient à se rendre au rassemblement de dimanche Place de la République.
L’URIF FO était également présente au rassemblement de samedi devant le lycée de Samuel PATY, mort pour avoir fait son métier d’enseignant.
L’URIF FO tient tout d’abord à marquer sa profonde tristesse à l’égard de l’homme et de l’enseignant qui vient de disparaitre dans cet acte barbare mais également sa grande solidarité avec sa famille qui se retrouve dans la pire des détresses.
Au-delà de toutes les commémorations, notre pensée va vers ceux qui, tous les jours, exercent leur métier particulièrement compliqué et qui pourtant ne sont pas suffisamment écoutés ou épaulés.
Il suffit pour s’en rendre compte de découvrir le nombre de décés par suicide, qui comme d’autres corporations, augmentent d’année en année, comme cela a été le cas encore dernièrement avec cette directrice d’école de Seine St Denis.
L’horreur de cet assassinat met l’accent sur toutes les difficultés que rencontrent les enseignants qui souvent sont obligés de « cacher » les graves problèmes qu’ils ont à régler parce que la hiérarchie ministérielle leur demande.
Ce professeur, assassiné, attaché à la laïcité, défenseur des libertés avait la mission de transmettre le savoir et de faire prendre conscience à ses éléves combien il était important d’échanger et de débattre sur ces problèmes essentiels pour leur avenir et développer leur esprit critique.
A-t-il été entendu par les plus hautes instances ministérielles lorsque les accusations ont été portées contre lui ? L’a-t-on, en dehors du proviseur, suffisamment « protégé » ? Pourquoi le Ministre continue-t-il et s’obstine-t-il à ne pas vouloir rétablir les CHSCT qui non seulement s’expriment sur l’hygiène, les conditions de travail, mais également la sécurité !?
Cet évènement dramatique met en lumière le manque criant d’effectifs de psychologues, médecins, assistantes sociales et au-delà l’ensemble des personnels !
Il est temps que le Ministre de l’éducation nationale se rende compte que les « hussards noirs de la République » ont besoin de soutien, d’une véritable reconnaissance de leur métier, dans tous les domaines et d’une protection qui n’existe pas jusqu’à présent. Il ne faut pas qu’il soit plus prompt à les sanctionner qu’à les soutenir et les protéger, eux et leurs familles.
Gabriel Gaudy
Secrétaire Général
URIF FO